Pourquoi j’arrête la photo

J’ai lancé un projet de financement participatif, cela va faire bientôt 9 jours.

J’ai passé quasiment une semaine à préparer ce projet, en créant textes, vidéos et visuels homogènes.

Je l’ai lancé en respectant les conseils usuels, d’abord le cercle proche d’amis, puis le reste du monde 2-3 jours après.

 

9 jours plus tard, 1 seul contributeur pour 45€

Je pense avoir effectué un des lancements les plus calamiteux de l’année 2017.

On peut trouver bien entendu quelques explications (lancement en période de pont, communication maladroite…). Cependant, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Comme le fait remarquer un ami (un vrai) : avec 700 « amis » Facebook et 1700 « J’aime » sur ma page, même avec une contribution à 5€, le projet devrait sortir de terre.

Statistiquement parlant, une très faible audience participative de 1,5% devrait donner entre 10 et 20 contributeurs, une faible audience participative de 5% devrait donner entre 35 et 50 contributeurs .

1 seul contributeur représente un pourcentage nul (1,5 pour mille exactement), donc il ne s’agit pas que de mauvais timing ou de mauvais visuels : le projet présenté n’intéresse personne.

 

Pourquoi tout le monde n’est pas dans le même panier

Allusyah voulait participer, je le lui ai déconseillé. Je considère qu’elle dépense déjà suffisamment de temps, de santé et d’argent à cette activité, pour une reconnaissance extérieure quasi-nulle.

Mes partenaires m’ouvrent leurs portes quand je leur demande, nous accueillent, parfois nous nourrissent et nous hébergent, certains me payent un espace publicitaire à 50€ ou me confient des travaux payants. Là-aussi, je pense que ces personnes contribuent déjà suffisamment à notre activité.

Certains amis proches – nous n’en avons pas beaucoup, rassurez-vous – m’ont demandé en cette fin de semaine si j’avais besoin d’aide sur ce projet. Je leur ai répondu que non : récupérer une dizaine de contributeurs dans ces conditions ne signifie pas grand chose en terme de résultats.

 

Pourquoi je ne suis pas déçu

Malheureusement pour ceux qui se réjouissent de mes malheurs, ceci n’en est pas un :

  • Parce que ne pas faire le calendrier va me permettre de me soigner et de chercher des locaux enfin adaptés à nos activités. Et peut-être pour la première fois depuis 8 ans, disposer d’un vrai salon avec un vrai canapé, histoire de lire, regarder des films ou séries… Toutes ces activités faites actuellement assis sur son bureau/studio/dépôt d’accessoires, ou à moitié couché dans son lit.
  • Parce que le calendrier, comme mon activité photo, ne sont pas tout dans ma vie. Je reprends la vidéo, et certainement l’écriture aussi.
  • Parce que je suis lucide. Les deux derniers calendriers se sont bien vendus, à 200 exemplaires, mais pas une seule vente dans les milieux que je fréquente (les proches exceptés).
  • Parce que sur mes 700 « amis » Facebook, à peine 320 aiment ma page. Le chiffre est encore plus parlant si on le détaille. Moins de 20% des contacts que je n’ai jamais rencontrés n’aiment pas ma page. Pour les contacts que j’ai rencontrés en personne, c’est plus de 65% qui ne l’aiment pas.

 

« Pourquoi j’arrête la photo », le pourquoi de ce titre

Ce titre est juste là pour faire réagir.

Entre ceux qui nous apprécient  et qui seront inquiets, ceux qui ne peuvent pas nous voir et trouverons un bon sujet à ragots pour emplir leur triste vie, les voyeurs invétérés pour qui les réseaux sociaux permettent de renifler les slips de tout le monde et les modèles plus inquiètes du traitement de leurs photos que de la santé du photographe, il devrait y avoir du monde.

L’objectif n’est pas d’obtenir une grosse audience sur les réseaux sociaux. Je m’en fous complètement.

Si je publie des photos d’excellente qualité, sans un bout de nichon ou de chatte (la vulgarité marche également mieux que le français courtois), je n’ai quasiment personne qui vient voir.

Si je mets en ligne « Pourquoi je publie autant de photos d’Allusyah », ou une photo plus dénudée que la moyenne, ou la photo de mes bottes sur mon bureau, j’explose les visites.

Donc, pour être franc, le titre « Pourquoi j’arrête la photo » aurait plutôt du être celui-ci : « Pourquoi j’arrête de pratiquer la photo comme je le fais actuellement ».

On va développer un tout petit peu le truc, si vous voulez bien.

 

Et maintenant, qu’est-ce qui va changer ?

Certaines dispositions sont déjà appliquées depuis quelques temps. Il nous semble cependant intéressant de les faire figurer ci-dessous, par souci d’homogénéité et de cohérence.

Le Studio LaGuarda France en première ligne

Toutes les communications porteront désormais le nom du Studio LaGuarda France.

Eric LaGuarda ne disparaît pas : je reste le dirigeant / photographe / graphiste / réalisateur /rédacteur du Studio.

La couverture juridique

Insultes, calomnies, non respect de contrats… Fini le rôle du gentil qui comprend, ou du salaud qui ne comprend rien, nous reviendrons systématiquement au cadre légal chaque fois que nécessaire.

La fin de certaines collaborations gratuites

Nous ne sommes pas là pour faire la promotion gratuite de personnes qui ne nous ramènent rien (si ce n’est des problèmes quand Eric LaGuarda refuse de continuer ou parle de facturer).

Les collaborations gratuites sont réservées :

  • aux structures susceptibles de rapporter au Studio, en terme d’image, ou de retombées financières ultérieures,
  • aux partenaires ou personnes qui ont réellement investi dans notre activité (argent, mise à disposition de locaux, véhicules…).

La recherche d’une rentabilité raisonnable

Toutes les activités feront l’objet d’une analyse de rentabilité. Le déficit permanent n’est pas notre philosophie de vie. L’augmentation des gains par tous les moyens non plus…

Une présence limitée sur les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux (Facebook en l’occurrence) ne nous ramènent pas un rond. Clients et partenaires nouveaux arrivent le plus souvent par le bouche-à-oreille ou par contact direct.

Nous utiliserons donc les réseaux sociaux :

  • pour communiquer directement entre modèles ou partenaires (messagerie, groupes, évènements privés),
  • pour information et promotion de nos activités.

Le nettoyage des contacts Facebook

Entre les « amis » qui n’aiment pas ma page, ceux qui ne collaborent plus avec moi depuis longtemps, ceux qui sont « amis » avec moi et ne veulent pas d’Allusyah (vous ne voulez des contacts qu’avec le patron, mais vous refusez de parler à son assistante, en résumé), nous allons procéder à un nettoyage de la liste.

La recherche d’une vraie clientèle

La vraie clientèle est celle qui achète nos produits (tirages, reportages, formations…) et nous permet donc d’équilibrer nos comptes.

Cette clientèle est quasiment absente de nos contacts Facebook. Ce sera notre chantier principal.

 

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