It’s all about Light, baby…

Bandeau-Light

Combien d’ingrédients majeurs dans une photo qui claque ? Trois, cinq, dix ?

Avec mon système de classement à la con, j’en dénombre habituellement six : sujet, cadrage, palette de couleurs, message (ou symbolique), mise en lumière, rendu technique… Chacun de ces composants est essentiel mais aucun ne suffit à lui tout seul à faire une bonne photo.

 

Le potentiel émotionnel d’une photographie

Dans ce monde hyper-médiatisé et hyper-partagé, ce ne sont pas les qualités artistiques, ou le sens d’une photo qui touchent le lecteur (ou la lectrice). Le principal vecteur d’émotion, c’est l’identification ou la projection affective du lecteur au sujet représenté.

Un petit animal mignon, une jolie fille en petite tenue, une bande d’amis de longue date… chaque photo porte un potentiel émotionnel qui fera réagir les gens (j’aime, je like, je tweete, je reblogue…)… ou non.

 

Et le grand gagnant est…

Dans une photographie, la composante porteuse est à 90%… le sujet. Une photo d’une fille avec un décolleté plongeant génèrera entre 3 et 5 fois plus de réactions qu’une fille identique avec son chemisier soigneusement boutonné. Vos pieds posés sur votre bureau pendant la pause génèrera 5 à 10 fois plus de « j’aime » qu’une photo de magazine. Et je ne parlerai pas des animaux/bébés mignons/rigolos…

Que la photo soit par ailleurs moyenne, voire pourrie, quelle importance après tout, internet est fait pour brasser de la donnée, pas pour s’attarder dessus.

 

La médaille d’argent est décernée au… traitement automatique de la photo

Merci Instagram et tes traitements automatiques. Le traitement vintage (avec rayures et vignetage exagéré et couche de vert omniprésente) FAIT la photo vintage. Le traitement cinéma (avec compensation des défauts d’exposition par une accentuation extrême) FAIT la photo de cinéma. La photo HDR (avec de la lumière partout même là où il n’y en a pas) FAIT le paysage ultra-réaliste…

Bon, le seul problème, c’est que dans 5 ans, certains traitements hyper-branchés seront devenus totalement has-been. Je sais, c’est vraiment ballot.

 

Et la lumière dans tout ça ?

Tous les grands photographes s’accordent à dire que la gestion de la lumière (et donc de l’absence de lumière et des contrastes) est un élément très important de la photo. C’en est peut-être même l’élément fondamental.

Sur ce sujet, j’entends de tout. Du « je n’utilise pas de flash pendant la journée, et pourtant je trouve que mes photos de véhicules sont bonnes» à « je n’utilise que la lumière naturelle, sans aucun gadget (éclairage, réflecteur) », en passant par « de toute façon, je refais tout l’éclairage sur Photoshop, ca prend du temps mais j’ai exactement ce que je veux ».

On va faire simple.

Pour passer d’une photo plate à une photo qui possède de la profondeur, il suffit de s’investir dans la gestion de la lumière. Cela nécessite de l’argent à placer dans des moyens techniques supplémentaires, et des heures de pratique nécessaires à l’acquisition du savoir-faire nécessaire.

Les moyens techniques peuvent être :flash-cobra
Un flash cobra suffisamment puissant pour déboucher au mieux les ombres d’après-midi estival.

reflecteurUn réflecteur pour déboucher ces mêmes ombres de façon plus douce, et donc la couleur (blanc, métallique, doré…) influencera la qualité de la lumière renvoyée. Tout sauf un gadget, vous l’avez compris (gadget : objet, appareil, dispositif, projet, etc., qui séduit par son caractère nouveau et original, mais qui n’est pas d’une grande utilité). Un diffuseur atténuera lui le flux de lumière sur votre sujet.kit-eclairage-studio

 

Des flashes de studio à intensité réglable, avec des boîtes à lumière ou des modeleurs variés pour sculpter la lumière comme on l’entend…

 

 

Les petits exemples illustrés qui évitent de disserter des heures

Bon, voilà, je vous propose de jeter un oeil à de petits exemples qui illustrent l’importance de la lumière pour un photographe. Nous avons résumé quelques séances photo à deux images. Le premier cliché est pris sans recours à  l’éclairage mis en place, par des APN en mode automatique. Le second cliché est le résultat officiel du shooting.

Pour information, la photo finale est obtenue avec un minimum de retouches : température de couleur, ajustement des hautes et basses lumières, intensité des noirs et corrections légères de peau sur la modèle.

 

Exemple 1 – Intérieur de garage, bonne lumière naturelle

Le shooting a été réalisé dans les locaux de Landspeed Belgium Team, avec une porte de garage grande ouverte. La scène est proche de l’entrée, nous récupérons donc une lumière naturelle assez forte, comme le montre la photo de gauche.

Trois sources, du rose et du bleu, et nous avons comme résultat la photo de droite, qui figure sur le mois de Juin de notre calendrier Hot Rock Wicked Values 2016 (modèles Allusyah & Butterfly).

Hot Rock Wicked Values 2016

 

Exemple 2 – Intérieur de garage, présence de lumière naturelle

Le shooting a été réalisé dans les locaux des Low Kustom, avec de la lumière naturelle comme vous pouvez le voir sur la photo de gauche. Cette dernière ayant été prise en ISO auto (1600 ISO au final), ce cliché est donc beaucoup plus lumineuse que la situation réelle.

A nouveau trois sources, de l’orange et du bleu, et nous obtenons la photo de droite, qui figure sur le mois d’Octobre de notre calendrier Foxy Ladies 2016 (modèle Butterfly).

Foxy Ladies 2016

 

Exemple 3 – Et les extérieurs, bordel ?

Bon, vous allez rire, c’est à peu près pareil…

Cette fois, c’est derrière les locaux de notre partenaire VTM que nous avons travaillé, au début du mois de Juillet, et donc avec une lumière naturelle très forte et très dure.

Trois sources, un peu d’orange, une sous-exposition délibérée de l’arrière plan, et vous avez la photo qu’ont découvert les lecteurs du Hot Rock Wicked Values en Février 2016 (modèle Marie-Maxime).

Hot Rock Wicked Values 2016

 

Et pour ceux qui se demandent encore à quoi peut bien servir un flash en extérieur, voici trois réponses.

Compo07

Modèles : Miss Liz Cherie – Allusyah Shot at Riverside Crazy Car Hop 2013 & 2016

 

La conclusion de la mort qui tue

La lumière est l’essence même de la photographie.

Les moyens traditionnels (argentiques) ou modernes (numériques) sont tous assujettis à la même contrainte : on ne peut pas avoir sur une prise de vue des lumières extrêmes et des ombres profondes. De là, les choix sont simples :

  • déboucher les ombres (flash, réflecteur…) ou atténuer les hautes lumières (diffuseur…),
  • faire disparaître (cadrage, choix de la météorologie…) les lumières extrêmes ou les ombres profondes du cliché,
  • renoncer à prendre la photo (lumière trop dure, pas assez de lumière).

Travailler la lumière, c’est d’abord l’assurance d’un rendu beau, puissant et rapide à sortir. Un rapide ajustement des courbes sur Elements, et aussitôt la photo flamboie.

Et, grande différence avec 99,9% de ce que l’on voit sur Internet, c’est aussi la possibilité d’imprimer en grand format des photos parfaites. Ni artefacts ou autres résidus de traitements poussés destinés à compenser les erreurs d’exposition.

 

‘tain, mais tu ne parles même pas de technique, réglages, matos dans ton truc consacré à la lumière !

Eh ben non. D’abord on comprend la nécessité de travailler la lumière. Ensuite on cherche des solutions techniques pour arriver à ce qu’on veut. Enfin on se retrousse les manches (et on vide son portefeuille parfois) pour essayer de maîtriser ce qu’on peut maîtriser.

Ici, c’est juste la première étape du processus…

 

Cela dit, je vous rassure…

Pour sortir une photo à moitié surexposée d’une fille en petite tenue à la fenêtre, que vous publierez uniquement sur Facebook et un book en ligne, nul besoin de tout ce merdier…

 

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